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Des milliers de bisous gays en soutien aux LGBTQIA+ tchétchènes

Lancé par l'association brésilienne SSEX BBOX pour soutenir les homosexuels persécutés en Tchétchénie, le hashtag #Kiss4LGBTQrights a été employé sur la plateforme d'images Instagram par plus de 5 000 personnes, de toutes orientations sexuelles, qui se sont embrassées pour dénoncer l'inaction de la Russie devant le sort des LGBTQIAP+ tchétchènes. Le Castor publie quelques unes de ces photographies, avec l'aimable autorisation de leurs auteurices, afin de continuer à alerter sur l'existence de ces "camps homosexuels" où la communauté est la cible de meurtres, tortures ou d'enlèvements.

Photo : Markham Lane

"Je suis photographe à Sydney, en Australie. En 2015 j'ai mené une campagne nommée #Pashfest qui appelait les couples australiens LGBT+ à partager leurs bisous pour accroître la visibilité de l'amour homosexuel. La campagne a gagné une compétition organisée par le Mardi Gras Gay et Lesbien de Sydney. L'année suivante, j'étais "photographe officiel" pour ce festival et défilé. Au cours d'une de leurs manifestations en 2016, j'ai pris cette photo, avec la permission du couple. Depuis, elle a été publiée dans mon livre Les Couleurs de notre communauté et utilisée pour la campagne #Kiss4lgbtqrights."

Photo : Didier Reynaud

"La photographie date du vernissage d'une exposition à laquelle participait mon ami José Teixeira, alias FullMano, auteur du tableau devant lequel nous nous embrassons. Ce cliché a été pris en plein débats sur le mariage pour tous et symbolise pour moi un principe essentiel : l'égalité passe par la visibilité ! C'est pour cela que je l'ai choisi, afin de dénoncer les atrocités dont sont victimes les LGBT+ en Tchétchénie et pour leur manifester un soutien visible à mon niveau." Daniel

Photo : Alexandra et Lucie

"Révoltées tout autant que sidérées par ce que vivent les personnes LGBT+ en Tchétchénie, nous avons décidé d'apporter notre contribution photographique. La photo est prise au Hard rock café de Marseille, amour et rock'n'roll ! En espérant que tout un chacun se sente libre de s'embrasser."

Le journal d'opposition russe Novaïa Gazeta a révélé en avril dernier les persécutions perpétuées à l'encontre des homosexuels et LGBTQIA+ en Tchétchénie sous le régime de Ramzan Kadyrov. Selon ce dernier, l’existence de "camps" est absolument impossible puisqu’il n’y aurait pas d’homosexuels en Tchétchénie. Le porte-parole du gouvernement tchétchène, Alvi Karimov, a nié ces actes de torture, déclarant devant la communauté internationale : "vous ne pouvez pas arrêter ou réprimer des gens qui n’existent pas". Vladimir Poutine qualifie, lui, de "rumeurs" ces accusations quand la Russie interdit la "propagande homosexuelle".

Le 17 mai, Journée Internationale de Lutte contre l'Homophobie et la Transphobie (IDAHOT, International Day Against HOmophobia and Transphobia), et alors que l'homosexualité est passible de peine de mort dans treize pays dont le Nigeria, l'Iran, l'Irak, l'Afghanistan, l'Arabie Saoudite ou encore le Qatar et criminalisée dans soixante-quatorze états, des bisous ont envahi les espaces publics et les réseaux sociaux. Si les diverses Gay Pride ont été interdites en Russie, le Liban a célébré sa première marche des fiertés et le projet brésilien SEXX BBOX - Sexualidade fora dai caixa (sexualité hors des cases) a lancé sur Instagram le hashtag #Kiss4LGBTQrights pour "inonder les réseaux sociaux de démonstrations d'amour et de diversité".

Photo : Jérôme et Eric

Mai 2017

Pam Méliee, Enaria, Béa

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